Dans le cadre des actions visant la durabilité et la pérennité des résultats du projet de réformes foncières pour l’accroissement de la productivité agricole (LRAP) du programme Seuil, les parties prenantes clés actualisent la théorie du changement du projet.
Dans une démarche de co-construction de la théorie du changement du projet LRAP, une série de rencontres a été organisée afin de prendre en compte les préoccupations de toutes les parties prenantes, dans le but de favoriser l’appropriation des processus et d’assurer la durabilité des résultats.
Ces rencontres ont réuni des experts de l’équipe de l’assistance technique du projet LRAP, des points focaux des entités de mise en œuvre, des membres de l’équipe de coordination du projet LRAP de l’OMCA-Togo, des membres du Comité Consultatif National (CCN), des organisations de la société civile, du secteur privé, des professionnels du foncier, des organisations paysannes, de jeunes, de femmes et de personnes handicapées.
Un premier atelier s’est tenu les 07 et 08 mai 2024 avec pour objectif d’effectuer une analyse participative et approfondie des problèmes, des solutions, des risques et des hypothèses. Cet exercice a permis de co-construire avec l’ensemble des parties prenantes autour du problème central identifié : l’insécurité foncière grandissante.
Un deuxième atelier, tenu les 16 et 17 mai 2024, a fortement impliqué les parties prenantes dans la chaîne de changements à court, moyen et long terme. Une analyse prenant en compte des variables telles que les marqueurs de progrès, les vecteurs de changement représentés par les acteurs clés, les hypothèses de succès et les risques à mitiger, a été réalisée.
Ces deux ateliers ont également permis de passer en revue les institutions concernées par la réforme foncière et l’accroissement de la productivité agricole. Cette cartographie des intervenants vise à analyser le rôle que chaque entité peut jouer pour atteindre les objectifs de changement ultimes souhaités pour le Togo dans le sous-secteur du foncier.
En ce qui concerne les effets et impacts des actions, les parties prenantes ont proposé à court, moyen et long terme la nature du changement souhaité, les marqueurs de progrès, les vecteurs de changement, les hypothèses de succès et les risques à mitiger.
Il ressort des échanges que le projet LRAP peut contribuer à la réduction de la pauvreté au Togo en revitalisant l’économie foncière, sécurisant les droits de propriété et d’usage pour tous, et en contribuant à éliminer les conflits fonciers pour accroître la productivité agricole.
Pour rappel, ces réunions techniques se situent dans le cadre du lancement de la phase d’expérimentation des procédures foncières sur les sites, avec le déploiement des équipements et des équipes sur le terrain. Une bonne connaissance des perceptions, aptitudes, facteurs endogènes et exogènes du changement permet aux intervenants et décideurs d’être mieux équipés pour contribuer à l’élaboration de réformes adaptées et durables.